Les harengs font la malle by DeMille Nelson

Les harengs font la malle by DeMille Nelson

Auteur:DeMille,Nelson [Demille,Nelson]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Super Noire [070]
Éditeur: Gallimard
Publié: 2017-03-17T00:00:00+00:00


CHAPITRE X

Keller, York et Kabbani regagnèrent la Huitième Avenue en silence. Enfin, Kabbani se tourna vers Keller et lui dit :

— Ce que vous avez fait est idiot. Il y avait cent manières de s’y prendre beaucoup mieux.

— Peut-être. Simplement, l’idée m’est subitement venue qu’il y avait une quantité de tuyaux possibles dans ce bar et j’étais impatient de les connaître. Il m’arrive d’être impulsif.

— Impulsif ? Fou à lier, oui. Vous n’aviez pas le droit de faire une chose pareille en présence de Pamela. (Il leva la main.) D’accord, je sais. Elle est policier. Asexuée. Simple flic. Je connais la chanson. N’empêche que s’il avait fallu en venir aux armes, j’aurais aimé savoir que…

— Tranquillisez-vous, capitaine, interrompit York. Votre sollicitude me touche, mais je trimballe un Magnum Python 357 dans mon sac ainsi que mon 38 Spécial et un Derringer calibre 50 dans mon soutien-gorge. Je sais me servir des trois et je l’ai déjà fait. (Elle s’interrompit.) J’ai tué un homme. Et vous ?

Le capitaine Kabbani ne répondit pas et ils poursuivirent leur chemin.

Kabbani s’arrêta au coin de la 8e avenue et de la 43e rue. Il désigne un vaste immeuble, de l’autre côté de la rue.

— Les Appartements Waverly. Quartier général des Macs du Monde occidental. Une centaine de marlous au moins logent ici.

Keller hocha la tête.

— Vous avez pu perquisitionner dans l’un de ces appartements ?

— Quelquefois. Mais on a du mal à obtenir un mandat des juges. D’ailleurs la plupart des appartements sont régules. Les macs n’y viennent que pour dormir. Un jour, il faudra les coincer avec les Fédés et les agents du fisc pour fraude fiscale. Ils n’ont aucune source de revenus apparente et pourtant, ils vivent comme des rois. Si vous ou moi nous installions dans l’un de ces appartements, nous aurions immédiatement l’inspection des Impôts sur le dos.

— À tous les coups, répondit Keller.

Ils traversèrent la 8e avenue et s’engagèrent dans la 44e rue. Par une ironie du sort, le commissariat du centre-ouest et sa prison se trouvaient en face des Appartements Waverly. Le domaine de Kabbani. Ils gravirent les marches d’accès au bâtiment neuf. Kabbani les fit entrer dans une vaste salle bordée de tables d’écoliers. Une quinzaine de filles étaient attachées à ces tables par des menottes. Quelques-unes saluèrent Kabbani de la main. Il sourit et leur rendit leur salut.

— Ces filles ont manqué le dernier panier à salade qui va au tribunal le soir à sept heures. On les a ramassées plus tard. Alors on les boucle, on les fouille et elles passent la nuit ici.

— Pourquoi sont-elles toutes attachées avec des menottes ? Pourquoi ne les envoyez-vous pas en cellule ? demanda Keller qui ne savait pratiquement rien de la police des Mœurs et trouvait que c’était encore trop. Il posait la question par pure curiosité.

— Parce que, comme partout, nous manquons de personnel. Il faut remplir un tas de formalités avant de pouvoir les boucler. Dès que quelqu’un en aura le temps, il viendra les inculper. Ensuite, il faudra qu’une surveillante les fouille.



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